Madagascar face à la crise sanitaire


Recrudescence des décès et des tests positifs, Madagascar fait face à une deuxième vague et un nouveau variant. Les mesures ont été mises en place mais sont critiquées par une population rurale fortement touchée.

Le COVID-19 touche tous les pays et Madagascar ne fait pas exception. Jusque là relativement épargnée, l’île fait face à une deuxième vague et à une accélération du nombre de contamination et de décès depuis février 2021. Le pays totalise désormais 22 616 cas de Covid-19, 355 décès (23 mars 2021) et doit compter sur la présence d’un nouveau variant dit « sud-africain ».

Des mesures barrières renforcées

Face à la reprise épidémique, le gouvernement malgache a décidé de fermer les frontières et les établissements scolaires de Nosy-Bé et Mahajanga et de limiter les rassemblements. Le respect des gestes barrières et le port du masque continuent d’être en vigueur pour empêcher la propagation du virus.

Des décisions critiquées

Cependant, ces mesures sont vivement critiquées par une partie de la population, préoccupée par les décisions prises par les autorités qu’elle estime être en inadéquation avec leur mode de vie. Pour Thérèse, ancienne directrice d’école : «  le problème, c’est que le gouvernement ne regarde pas les petits ouvriers quand il décide. Les personnes sans emploi deviennent de plus en plus pauvres ».

Une pauvreté accrue à Ambodivoara

Dans le cas d’Ambodivoara, un village isolé et pauvre de la région de Sofia, situé dans le district de Befandriana-Nord, dans la commune rurale de Maroamalona, aucun habitant n’a encore présenté des symptômes mais l’impact de la crise sanitaire sur la vie quotidienne de la population est visible : le commerce de fruits et légumes est leur source de revenu quotidien et leur vie dépend entièrement de leurs ventes. Or, la limitation des déplacements et des échanges a beaucoup impacté ces petits commerçants. Le manque d’argent a réduit l’accès à l’eau propre ainsi qu’aux produits sanitaires pour lutter contre le virus.

Réduction des opportunités commerciales

À Befandriana-Nord aussi, la ville la plus proche, la vie est dure pour les travailleurs indépendants. Séraphin, charpentier, en témoigne: « Les commandes se font rares car les gens n’ont pas d’argent à cause de l’épidémie. Or, notre activité dépend de la demande des clients ».

Écrit par Evagrio Zafisaina

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